Les simulateurs de vol accessibles au grand public sont, dans la majorité, des simulateurs à base fixe. Alors quels sont les avantages du simulateur de vol sur vérins et comment fonctionne cette technologie ? On vous explique cela.
Un simulateur de vol, à quoi ça sert ?
A la base, les premiers simulateurs de vol, que l’on appelait entraîneur de vol, étaient très rudimentaires. En 1910 le premier simulateur, le Tonneau d’Antoinette, était animé par des hommes. Un siècle plus tard, les progrès technologiques réalisés permettent de voler dans des cockpits reproduisant le vol d’un avion au plus près de la réalité. Des centres de simulation ont ouvert leurs portes, proposant de prendre place à bord d’avions de ligne, mais côté cockpit.
Les pilotes de lignes les utilisent pour la formation et l’entretien des compétences. Cela coûte moins cher que d’utiliser de vrais avions.
Le grand public peut y assouvir une passion ou découvrir le pilotage sans prendre le moindre risque.
Les entreprises pourront s’inspirer des méthodes de travail des pilotes pour les transposer à leurs entreprises. Les phobiques du transport aérien y trouveront des réponses à leurs inquiétudes.
Quels sont les différents types de simulateur ?
Les simulateurs de vol réservés aux professionnels
Ces installations très onéreuses (presque le prix d’un avion), que l’on appelle full flight, permettent de valider réglementairement la formation et l’entraînement obligatoire des pilotes de lignes. Extrêmement difficile d’accès, sauf à avoir des relations privilégiées, le tarif est lui aussi extrême.
Les simulateurs de vol accessibles au public
Comme il n’y a plus d’aspect réglementaire, les sociétés qui proposent à leur client cette activité ont toute liberté pour le choix du simulateur. Du plus basic au plus évolué. Cela va du simulateur dans un casque de réalité virtuel au cockpit animé par des vérins en passant par ceux dépourvus de mouvement. Alors, intéressons nous aux deux dernières catégories.
Simulateur à base fixe ou en mouvement ?
Plus communément appelées fixe base simulator ou motion simulator abordons ici ces 2 différentes technologies.
Simulateur à base fixe
Ce type de simulateur est assemblé à même le sol. Un écran panoramique est placé devant le cockpit de l’avion. Le poste de pilotage d’un avion de ligne est reproduit et peut accueillir pilote, copilote et observateur. Le simulateur permet de piloter l’avion et d’observer le paysage sur l’écran panoramique. Ainsi le pilote peut effectuer le décollage, une navigation entre deux aéroports et l’atterrissage. Les sensations physiques liées au vol ne sont pas ressenties par l’utilisateur. Impossible par exemple de percevoir une décélération ou une turbulence.
Simulateur en mouvement
L’ensemble décrit ci dessus est regroupé sur une plateforme permettant l’oscillation sur 3 axes. Le mécanisme qui l’anime est constitué de bielles, vérins et moteurs piloté par l’ordinateur qui gère le vol du simulateur. Par exemple, l’ensemble de la plateforme s’incline vers l’arrière pendant le décollage. Les utilisateurs perçoivent une accélération car leur poids augmente sur le dossier du siège. Des mouvements verticaux rapides de la plateforme feront ressentir des turbulences. Par exemple la sortie du train d’atterrissage provoquera des vibrations du poste de pilotage améliorant l’immersion de l’utilisateur. Concrètement le simulateur s’incline d’avant en arrière, de gauche à droite et de haut en bas.
Avantage et inconvénient
Pour bien différencier ces 2 technologies il convient de se poser une question: Que doit procurer un vol en simulateur ?
Idéalement la réponse devrait être: J’ai l’impression de piloter un avion pour de vrai, je ressens dans mon corps la moindre variation d’altitude, la moindre turbulence. Je ne fais qu’un avec l’avion, je perçois sa puissance, son poids, son inertie. Aussi on entend souvent dire de la bouche des pilotes qu’un avion se pilote aux fesses. Il n’y a rien de plus vrai.
Un simulateur fixe, de par sa conception, ne pourra jamais reproduire les sensations physiques ressenties dans un véritable vol. Peut-être que des vibreurs placés sur les sièges donneront au pilote l’illusion de percevoir un semblant d’information, mais cela s’arrête là. L’art du pilotage et ses subtilités sont intimement liés à la perception des forces s’exerçant sur notre corps.
Le simulateur sur vérins a pour objectif de procurer à l’utilisateur des sensations de vol quasi réelles. Certains argumenterons, peut-être par jalousie, que cela peut rendre malade. Soyons réaliste, nous ne pouvons tromper nos sens un seul instant. Par analogie, imaginez que vous freinez brutalement en voiture sans ressentir les effets du freinage. Vous pourriez penser que vos freins sont défaillants.
Pour conclure
Ce type de simulateur est très rare, seuls quelques exemplaires sont accessibles sur la planète; à cela 3 raisons:
- D’abord, la complexité de conception pour que l’ensemble résiste dans la durée, fait que les fabricants ne se sont pas lancés dans l’aventure.
- Ensuite, les dimensions importantes du simulateur, rendant difficile l’installation dans un local commercial.
- Le prix et les coûts de maintenance.
Lors de la création de Flight Sensations, la question du choix de type de simulateur ne s’est jamais posée, nous voulions un motion simulator ou rien.
Nous partons du principe, que dans l’aéronautique, il ne faut jamais faire les choses à moitié et que vous méritez le meilleur.