Voyager en avion est souvent synonyme de pollution. Le mouvement Suédois “flygskam” traduit par “honte de prendre l’avion” se répand dans les esprits. L’industrie de l’aérien travaille activement à la transition énergétique de ce mode de transport qui reste pourtant indispensable dans bien des cas. Par exemple AIRBUS développe le moteur à hydrogène et a récemment fait volé un A380 avec du biocarburant. Cette transition énergétique concerne aussi le pilotage de loisir. Les augmentations successives du prix du carburant et la limitation d’utilisation des aérodromes pénalisent la pratique de cette activité. Alors voler sans polluer est-il possible ?
Voler sur un simulateur de vol
Les simulateurs de vol actuels sont arrivés à un niveau de réalisme proche de la réalité. Si bien que la qualification machine d’un pilote de ligne se fait en majorité sur simulateur. Ensuite, cette formation sera validée par quelques tours de piste sur un véritable avion de ligne. L’avantage est de diminuer le coût de la formation et aussi de réduire l’impact carbone.
Concernant la formation en aviation de loisir, un certain nombre d’heures de vol peuvent être effectuées sur simulateur. L’essentiel étant toutefois réalisé sur avion réel. Nous voyons apparaître des aéronefs légers qui fonctionnent à l’électricité. Le Pipistrel Alpha Electro en est un bel exemple
Mais pour la pratique du pilotage, le simulateur de vol peut en partie se substituer à l’avion réel et permet de voler sans polluer.
Intérêt de la simulation de vol
L’aspect écologique est un des aspects le plus important. En effet, un simulateur de vol n’utilise que de l’électricité pour son fonctionnement. Le carburant utilisé est virtuel et ne rejette aucun polluant dans l’atmosphère. Il ne crée pas les traces de vapeur dans le ciel qui contribuent au réchauffement climatique. Il ne génère pas non plus de nuisances sonores. Cela intéressera certainement les riverains d’aérodrome.
De plus, le terrain de jeu est planétaire. L’intégralité de la géographie de notre planète a été modélisée. Il est donc possible de décoller de n’importe quel aéroport dans le monde. Cela permet de survoler et d’explorer toutes les régions du monde à quelques kilomètres de son domicile. Les conditions météorologiques peuvent être celles en temps réel ou celle choisie par l’utilisateur.
Le simulateur de vol est utilisable quelles que soient les conditions météo extérieures, de jour comme de nuit. Les conséquences d’une erreur de pilotage sont virtuelles et ne présentent donc pas de danger pour l’utilisateur.
Une technologie de pointe respectueuse de l’environnement
Notre simulateur de vol est conçu pour consommer le moins d’énergie possible. En voici quelques exemples: la climatisation et le chauffage proviennent d’une pompe à chaleur. La ventilation est basée sur le principe du double flux. Les projecteurs du paysage fonctionnent au laser, trois fois plus économes que la lampe à incandescence. Voler sans polluer devient possible.
Pour compléter, les locaux sont chauffés aux granulés de bois et le véhicule navette est électrique.
Un large public concerné
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Les pilotes professionnels
Les pilotes de ligne utilisent des simulateurs homologués pour leur formation, le maintien de compétence et le renouvellement de la qualification de type. Ces machines sont réservées aux professionnels car elles coûtent plusieurs millions d’euros.
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Les pilotes privés
En plus de l’aspect ludique, la pratique de la simulation de vol offre au pilote de loisir d’élargir ses connaissances tout en limitant la pollution. Habitué à piloter des avions légers, cela lui permettra de découvrir le pilotage d’un avion de ligne plus lourd et plus rapide, qui lui serait impossible dans la réalité. L’occasion aussi de s’entraîner au pilotage sans visibilité, à la radionavigation et à l’utilisation de l’ILS pour l’approche finale. Ainsi lors d’un vol réel cet entraînement sera très utile au pilote si la météo venait à se dégrader. Enfin c’est l’occasion de partir en repérage d’une région en prévision d’un prochain voyage.
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Les pilotes virtuels
Appelé aussi simmer ou avgeek, cette communauté ne cesse de s’agrandir à travers le monde. Ils sont à ce jour les champions du vol non polluant et vouent une véritable passion à s’approcher au plus près de la réalité. Volant bien souvent en réseau et s’organisant en compagnies aériennes virtuelles, ces pilotes aiment faire partager leur loisir. Certains entreprennent un tour du monde, en plusieurs étapes bien sûr, avec à la clé un bilan carbone quasi inexistant.
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Et tous les autres
Comme indiqué plus haut, voler dans un simulateur de vol ne présente aucun risque. Ainsi quel que soit son niveau de connaissance, toute personne peut prendre les commandes d’un avion sans mettre sa vie en danger. Sans impact sur le climat, cette activité permet de visiter le monde d’en haut, et de découvrir la géographie de notre si belle planète.
Pour conclure
La simulation aéronautique n’a pas prétention à remplacer la réalité. Peut-être dans un lointain avenir quand la téléportation sera devenue le mode de transport par excellence. En attendant, voler sans polluer permet de réaliser ses rêves, sans porter atteinte à notre climat et d’assouvir, en partie, notre besoin de découverte. Cela est une formidable opportunité pour découvrir le pilotage et la géographie à travers un voyage virtuel.